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La force du collectif

Vers une gouvernance participative

« Tout .e seul.e on va plus vite, ensemble on va plus loin ! » Alors déjà, est-ce que tout seul on va vraiment plus vite ? C’est une certaine question de mental, a-t-on la force de continuer à avancer… seul.e ? Puis est-ce qu’ensemble on va vraiment plus loin si on arrive au point voulu et qu’on décide d’y rester…

Des notions de choix, de décisions, de force du collectif, d’aller de l’avant jaillissent de ce dicton digne d’un proverbe de papillote (c’est bientôt la saison). Faire germer des idées, créer des imaginaires désirables, tels sont les grands objectifs de notre association.

Apportons désormais une approche plus scientifique à cette introduction. « Qu’est-ce qui pousse facilement ? » d’après Florijardin, la réponse est unanime : « Les tomates. Sans aucun doute, ce sont les tomates qui ont le meilleur rendement. » Aux Graines Electroniques, ce qui pousse facilement c’est l’envie d’agir !

Après une douce intro quelque peu bancale, nous vous proposons aujourd’hui un article dédié à l’importance et à la force du collectif de notre association ainsi qu’au nouveau cap que nous nous sommes fixés.

Mise en pratique

Depuis quelques temps les Graines Electroniques adopte une nouvelle approche de l’intelligence collective et de la prise de décision en groupe via la mise en place d’une gouvernance dont les concepts sont empruntés de la gouvernance cellulaire et de l’holacratie.

Concrètement, notre organisation fonctionne grâce à la mise en place de différents pôles, qu’on peut aussi appeler des cellules. Ces cellules ont toutes une raison d’être (mission, valeurs) et une redevabilité (droits et devoirs).  Ces devoirs peuvent, par exemple, prendre la forme de mandats, de fonctions ou de contrats d’engagement. L’idée est la suivante : une personne peut prendre en main des mandats dans n’importe quelle cellule. Tel.le un.e comédien.ne, dans ce type de gouvernance, une personne n’est pas son rôle, elle l’enfile simplement comme un costume qu’elle peut échanger avec une autre personne, quand elle le souhaite. L’objectif c’est que tout le monde puisse tester autant de rôle que souhaité ! Et cela sans passer par la case casting ! Une condition pour que ça fonctionne : il est nécessaire que les informations et les savoirs circulent bien entre les différentes personnes.

Mais pourquoi voulons-nous une gouvernance participative ? Eh bien, c’est un peu ce qu’on tentait de faire comprendre dans notre intro, le collectif est une force : c’est notre conviction profonde. Nous sommes fait.e.s pour interagir, pour construire ensemble. C’est aussi parce que ces types de gouvernance nous permettent d’imaginer un futur plus solidaire et moins (voire pas ? -on a le droit de rêver- ) capitaliste. Enfin, nous souhaitons qu’à travers l’organisation des événements, la créativité germe, les relations authentiques trouvent un terrain fertile, les idées fleurissent ! Bref, si on sort de ces métaphores jardinières, on souhaite (re)donner aux personnes du pouvoir d’agir, puisque se mettre en action est indispensable pour entrer dans la transition écologique et solidaire. La gouvernance holacratique/cellulaire/participative est un bon outil pour tout ça !

Mais attention, il n’y a pas de recette inratable ! La gouvernance collective ça se vit, ça s’expérimente, ça se plante. C’est comme ça qu’on avance collectivement, en créant nos propres modèles, inspirés de ceux qui ont marché.

L’équipe après avoir dansé sur les ruines de l’ancien monde

Alors si tu lis encore l’article, tu auras compris qu’accueillir de nouvelles personnes dans l’équipe (oui c’est un lien vers notre page de contact), s’ouvrir à de nouvelles façons de concevoir la fête, s’accorder sur des valeurs communes fortes et engagées, passer à l’action tout en s’amusant, donner sa chance à chaque idée aussi farfelue soit-elle, puis se louper, réessayer, rebondir et y arriver, c’est l’essence de notre association !

C’est la force de notre collectif qui permet de créer les événements auxquels vous participez. C’est notre éco-anxiété qu’on transforme en grain à moudre, ensemble, pour aller plus loin et plus vite.

Anna Frobert (et Oriane Pontet), novembre 2022

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